Après les temples, nous prenons quelques jours pour randonner sur les 2
volcans les plus connus de Java : le Gunung Bromo et le Kawah Ijen.
Nous nous préparons mentalement pour arriver jusqu’au Bromo car nous
avons lu plusieurs blogs qui font état d’arnaques récurrentes rien que pour
arriver jusqu’au village au bas du volcan (Cemoro Lawang). Après 8h de train,
nous arrivons à Probolinggo, la grande ville à 1h30 du volcan. Là, nous repérons
tous les « blancs » qui sortent du train pour pouvoir négocier à prix
correct la jeep qui amènera à Cemoro Lawang. La tentative d’arnaque ne s’arrête
pas là car on nous amène dans une fausse agence de voyage pour qu’on paye au
prix fort l’accès avant même d’être au village (ce que nous avons évidemment
refusé) et arrivés à Cemoro Lawang, nous sommes assaillis de proposition de
logement et notre chauffeur ne voulait même pas sortir nos bagages tant que
nous n’allions pas dans ces guest house ! Nous avions de toute façon pris
nos précautions et réservé une guest house très sympa (ce qui est rare dans ce
village au vu des commentaires sur Trip Advisor). Nous mangeons rapidement
après avoir trouvé un warung (petit restaurant typique indonésien) qui accepte
de nous servir et partons vite nous coucher car demain réveil à 2h30 du matin
pour admirer le lever de soleil au dessus du volcan du Bromo.
Après 1h30 de
randonnée à la frontal, sous un ciel étoilé juste magnifique, nous arrivons en
haut du point de vue qui doit permettre d’admirer l’ensemble du cratère du
Tengger dans lequel le Gunung Bromo ainsi que 2 autres volcans ont émergés. Ce
paysage lunaire recouvert de cendres volcaniques est extrêmement impressionnant.
Et bien que la brume ait gâché le lever du soleil, le spectacle reste
saisissant à 6h du matin.
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Le Bromo (avec la fumée) et les deux autres volcans du parc |
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Limite de la Caldeira. En vert le village de Cemoro Lawang, en blanc le cratère recouvert de cendres |
Une fois avoir vu le volcan de loin, il est temps d’aller
le voir de près ! Pour cela nous avions prévu de filouter en passant par
le chemin des villageois afin d’éviter de payer l’entrée dont le prix est
exorbitant ! Malheureusement, la mafia locale a du avoir vent de cette filouterie
française (un blog francophone explique comment passer par ce chemin de
traverse donc tous les français essayent) et le chemin des villageois était
barricadé et surveillé. Nous n’avons pas tenté le diable et de toute façon ça n’aurait
servi à rien, car les français qui ont essayé ce sont faire refouler une fois
arrivés en bas du passage. Nous sommes allés nous remonter le morale en
dégustant le meilleur Banana Pancake de Java au warung de la veille. Puis nous
nous sommes résignés à payer l’entrée du parc et nous ne l’avons pas regretté.
Nous sommes allés au pied du volcan en prenant chacun une moto. C’est super
impressionnant car nous roulons sur un tapis de cendre donc ça dérape à mort,
heureusement nos chauffeurs gèrent !
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Sarah sur la route du Bromo |
Arrivé au Bromo, ce qui impressionne
en premier lieu, c’est le bruit que fait le volcan : un grondement
assourdissant ! Ensuite, nous pouvons monter vraiment au bord du cratère
duquel on voit se dégager la fumée. Il faut savoir qu’il est encore activité et
rentre régulièrement en éruption, donc il peut se mettre à trembler à tout
moment, et il est conseillé de ne pas rester trop longtemps là haut... Nous
avons adoré cette expérience !
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Le cratère fumant |
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Des offrandes pour éviter le réveil de la bête |
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Le parc depuis le sommet du Bromo |
Nous prenons ensuite un bus public qui doit normalement nous amener en
4-5h à notre destination suivante mais qui a mis au final plus de 7h et ce sans
clim… Dur, surtout après la courte nuit que nous avons faite ! Nous
prenons un peu plus de 24h pour nous reposer et nous préparer à ce qui nous
attend par la suite : le lever du soleil sur le Kawah Ijen. Ijen a été
rendu connu par Nicolas Hulot qui a tourné un reportage sur les porteurs de
soufre (mineurs). Ils collectent à la main le soufre, et font ensuite plusieurs
heures de marche pour redescendre en bas du cratère avec 60 à 80kg sur le dos.
Et ils vont multiplier les allers retour pour un salaire de misère (0.05€ du
kilo).
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Un mineur qui remonte depuis le cratère |
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Vincent essaye de porter les paniers: c'est lourd |
Pour une fois, nous avons décidé d’être encadrés, nous avons réservé un
tour avec des locaux. Notre guide est en effet un ancien mineur. Il nous a tout
d’abord fait connaitre son village et les alentours (rizières, cultures de
café, cultures d’Hévéa, cascade,…).
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Caféiers :Robista |
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Village de notre guide |
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culture de piments |
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rizières |
Nous y avons passé, encore une fois, une
courte nuit. Cette fois ci, nous nous levons à 1h30 du matin… Direction le Kawah
Ijen accompagnés de notre guide. Après une montée plutôt très cardio de 2h,
nous arrivons en haut du volcan. Une des spécificités de celui-ci est la
présence de flammes bleues uniquement visibles la nuit. Elles sont dues à la
lave qui enflamme la vapeur de soufre qui s’échappe du cratère. Lorsque ces
vapeurs se refroidissent, elles passent à l’état liquide puis solide formant
ainsi des blocs jaunâtre de soufre que les mineurs récoltent. Comme le temps n’était
pas au rendez vous, nous n’avons pu qu’apercevoir ces flammes bleues. Le
spectacle reste cependant très beau car nous sommes allés sur un point de vue
nous permettant d’admirer le lac bleu vert du cratère qui est le lac le plus
acide du monde avec un pH de 0,2.
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Un mineur qui monte au sommet du Ijen |
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Monter au Ijen peut nécessiter un masque |
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Le fameux lac du cratère |
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Le soufre en jaune, et les fameuses fumée qui sont bleues de nuit |
Nous finissons donc en beauté l’île de Java et nous changeons à présent
d’ambiance car nous prenons le ferry pour Bali (il était temps car avec le
Ramadan qui débute, il commençait à être difficile de trouver à manger le
midi).
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